L'esprit hospitalier

L'Esprit Hospitalier

 Un esprit de service : Toujours faire passer l’intérêt des autres avant son intérêt personnel 

 Un esprit de disponibilité : Pouvoir compter sur nous là où on en a besoin

Un esprit d’humilité : Accepter le service demandé, quel qu’il soit, sans s’imposer, dans l’esprit de Bernadette 

Un esprit de docilité : Accepter d’apprendre

Un esprit de constance : Accomplir le service, complètement jusqu’au bout

Un esprit de générosité : qui engage notre cœur, nos forces et notre intelligence

Le respect de la Personne : avec discrétion, délicatesse, douceur, dans les gestes comme dans des paroles.

Bernadette disait : « Le premier mouvement ne nous appartient pas, c’est le deuxième qui nous appartient »

« Restez en tenue de service »

Dans l’évangile selon Saint Luc, Jésus disait à ses disciples : « Restez en tenue de service et gardez vos lampes allumées ». Le serviteur prendra la tenue de service et les servira chacun à son tour.

Aujourd’hui, je suis hospitalier ou hospitalière. Je pars en pèlerinage. Je laisse pour quelques temps ma maison et derrière moi mon quotidien, mon travail, mes habitudes. Je me suis rendu disponible pour remplir la mission qui me sera confiée. Je laisse mes vêtements dans lesquels je me sens bien (ou non) et qui me donne une identité ou un attachement à mon mode de vie ou de pensée. En déposant au vestiaire ses habits civils on laisse de côté ses préoccupations personnelles. En enfilant son uniforme on s’immunise, au sens propre comme au figuré, on devient soi-même, sans artifice et sans vernis.

J’enfile l’uniforme de mon Hospitalité Diocésaine et me voilà en « tenue de service » comme ceux et celles qui ont choisi d’offrir leur semaine à nos amis affaiblis ou handicapés. Je ne me pose plus de question devant ma valise : un soucis de moins. Et cet ordre vestimentaire me permet de devenir entièrement hospitalier. Je suis prêt à effectuer avec bonheur les tâches prévues.

Si je suis réticent, c’est que je refuse de me couler dans le moule qu’il représente, mon voile, pour moi hospitalière, dissimulera un peu de coquetterie de ma coiffure, mais il permettra aux personnes malades, clouées dans un fauteuil, de vite me repérer dans la foule des pèlerinages.

L’uniforme impose de faire partie d’un groupe et de suivre ses principes et sa discipline. Et, d’un coup d’œil, on sait si ce bénévole est hospitalier de notre diocèse ou d’un autre. Cet instrument d’identification immédiat traduit la disponibilité et le dévouement. Le devoir devient le même pour chacun de nous. Et nous sommes semblables au regard de ceux que nous servons et aimons et nous devenons accessibles.

Ma veste ou mon tablier me rappellent à chaque instant que je suis au service de notre Seigneur et que je veux lui faire honneur. L’uniforme donne de la tenue dans tous les sens du terme ainsi que rigueur et prestance. Et l’attitude extérieure peut refléter l’attitude intérieure. Ma tenue de service impose le respect, pour les autres et aussi pour soi-même. Ce vêtement n’est pas seulement l’habit pratique de travail, mais le signe de ce que je suis ici, à Lourdes, celui qui répond à un appel. C’est pour cela que je l’entretiens et que j’y fais attention. Il doit être beau et en bon état. J’en suis fier parce qu’il est le symbole de mon engagement dans l’Hospitalité. Je mets, avec joie, de la hauteur aux choses car rien n’est trop beau pour notre Seigneur et pour répondre aux souhaits de Notre-Dame.

Catherine Poisson (bulletin 2009)